Mon cher lecteur,
En 2019, je vous ai écrit 176 lettres.
Avec une moyenne de 5 pages par lettre, il y aurait de quoi écrire 2 ou 3 romans : la réalité de l’économie et de la finance dépasse de loin la fiction.
Avant de nous plonger dans 2020, je vous propose en cette fin d’année de revivre les moments forts de l’année ; car qui ne connaît pas son histoire est condamné à la revivre.
La grande histoire de 2019 fut les taux négatifs, le 10 ans français touchant un point bas à -0,45 à la fin août.
Les journaux s’en affolèrent à l’été. Nous avions tous pourtant été prévenus par Mario Draghi lui-même, dès janvier, et je vous l’avais annoncé le 25 janvier dans ma lettre : « Au secours, les taux négatifs reviennent ».
La presse d’aujourd’hui n’a plus ni mémoire, ni profondeur de champ mais pour vous lecteurs et qui sait ôter ses ornières médiatiques, regarder et prendre d’analyser sérieusement, les taux négatifs étaient ne furent pas une mauvaise surprise mais une opportunité d’investissement annoncée.
Je vous disais alors d’acheter de l’or, qui vous a rapporté plus de 20% depuis et repart encore à la hausse en cette fin d’année, cassant la stagnation dans laquelle il était depuis l’automne.
Alors quand les assureurs semblent découvrir le piège des taux négatifs, ils se foutent bien de vous. Voici donc la première lettre de ma rétrospective 2019, du 25 janvier :
Au secours, les taux négatifs reviennent !
initialement publié le 25 janvier 2019
Mon cher lecteur,
« Au fait, les taux d’intérêt négatifs ont été une politique monétaire très efficace, et sont toujours une politique monétaire très efficace. »
C’est ce qu’a déclaré HIER Mario Draghi qui ne manque pas une occasion pour s’envoyer des fleurs. Et comme vous le voyez, il ne parle pas au passé.
Depuis 2008, les taux négatifs ont coûté 600 milliards d’euros de rendement aux épargnants français, uniquement sur les assurances vie sécuritaires !
Pour mémoire, une assurance vie sécuritaire rapportait 4,5% en 2007. Elle en rapporte 1,5% en 2017! Cela fait 3% de rendement en moins directement causés par la politique monétaire très efficace de M. Draghi.
Pour vous donner une idée : le coût des taux négatifs pour un placement de 10 000€ est de 3800€ depuis 10 ans. C’est une somme considérable!
Mais surtout, cette politique de taux négatifs asphyxie les banques jusqu’à menacer leur survie. En tant que contribuable, les taux négatifs ont coûté au moins 300 milliards d’euros en plans de sauvetages en Europe (dont 200 Mds rien que pour la Grèce).
Il y a quelques semaines encore, ils vous promettaient la fin de ces politiques monétaires destructrices, ils n’avaient que le mot de « normalisation » à la bouche… Envolé.
Si vous me lisez régulièrement vous savez qu’il n’était pas sorcier de voir qu’ils n’avaient rien réglé du tout et que leur normalisation ne tenait pas debout.
Vous en avez la confirmation aujourd’hui.
La phrase de Monsieur Draghi est importante, non seulement car la parole des banquiers centraux fait et défait les marchés mais surtout car elle s’inscrit dans une nouvelle « narration ».
Début janvier, l’économiste d’Harvard Kenneth Rogoff a averti d’un risque de récession américaine dans les deux ans avec une probabilité de 40% (sans doute plus encore en Europe) qui ne pourrait être surmonté que grâce à l’utilisation massive des taux négatifs.
Traduisez : vous n’avez encore rien vu, lors de la prochaine crise, la BCE va venir se servir directement dans vos comptes.
Kenneth Rogoff est justement l’économiste qui se réjouissait dès 2015 de la fin de l’argent liquide car cela permettait de se servir directement dans les comptes en banque !!
Nous y arrivons et il n’y a pas 36 choses à faire pour vous protéger : débancarisez et prenez la meilleure assurance anti-crise, achetez de l’or.
À votre bonne fortune,
Guy de La Fortelle
Références :